Tribune libre d’Amaury Navarranne, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, conseiller municipal de Toulon, membre du conseil national du Rassemblement National.
L’écrivain populaire Georges J. Arnaud est décédé dans une indifférence quasi générale la semaine dernière à La Londe-les-Maures, dans cette terre du littoral varois où il vivait à des années lumières des prix littéraires et des cocktails mondains. Une occasion de le découvrir, faire découvrir ou redécouvrir.
Espionnage, policier, fantastique, aventure, science-fiction, …, ce forçat de l’écriture touchait à tout… Sous 15 noms de plume il a écrit plus de 400 romans (oui vous lisez bien : 400 !), notamment au Fleuve Noir, qui ont permis à des générations de lecteurs de rêver et de s’évader. Chez Fayard, avec « Crâne d’Argent », l’énigmatique forçat, il avait amorcé une série de six épisodes sur l’histoire d’une famille toulonnaise de 1775 à aujourd’hui. Plus de vingt de ses romans ont été adaptés au cinéma ou à la télévision.
Pourtant, de Charles Berling, directeur du très subventionné Théâtre Liberté et colistier de Hubert Falco, maire de Toulon, aux innombrables responsables de la culture au conseil départemental ou de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la disparition de Georges J. Arnaud n’a guère ému les « élites » culturelles du « sud », gavées d’argent public. Connaissaient-ils seulement son existence ?
Georges J.Arnaud avait sans doute le tort d’écrire avec talent pour des lecteurs qui ne se prenaient pas au sérieux. Que la terre lui soit légère là où il repose.