Je représentais à cette occasion, pour le dépôt de gerbe, le jeune sénateur varois David Rachline. La mémoire vive de nos aînés ne nous quittera pas: mieux, elle sera le guide de nos sacrifices de demain pour la défense de notre pays. Dans les pas de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la patrie, sachons sacrifier ce qu’il se doit pour cet idéal commun.
« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. (…)
Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu (…)
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés »
Le 5 septembre 1914, alors que la bataille de la Marne se prépare, le lieutenant de réserve Charles Péguy, du 276e Régiment d’Infanterie (RI), prend la direction du village de Villeroy, près de Meaux, avec sa compagnie. Lors de l’assaut donné près du village, le capitaine Guérin est fauché. Le lieutenant Péguy tire alors son sabre du fourreau pour le pointer vers l’ennemi et dit : « Le capitaine est tombé! Je prends le commandement! Suivez-moi! ». Jusqu’à ce qu’il soit touché par une balle, en plein front. Non, Péguy n’était pas capitaine. Mais il est mort en capitaine….
« Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite ».
(citations de Charles Péguy, écrivain, essayiste et poète – tiré du site opex360.com)